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Les articles d'Ernest Articles sur la musique et le sport en mode vintage

Les Wundermädchen de l'Allemagne de l'Est

Monvalon Ernest
Les Wundermädchen de l'Allemagne de l'Est

Aux Mondiaux de natation de Guayaquil en 1982, les Allemandes de l'Est s'emparent de 10 titres sur 14. Les Wondermädchen est une dénommination qui vise les 'formidables' athlètes Est-Allemandes des années 1970 et 1980.

ATHLETISME
Renate Stecher
Elle réalise le doublé 100 m/200 m lors des Championnats d'Europe de 1971 et des Jeux olympiques de 1972.

Marlies Göhr
Championne du monde 100m Helsinki 1983
Championne olympique 4 x 100m Jeux Montréal, Moscou

Marita Koch
Championne olympique 400m à Moscou
Championne du monde 200m à Helsinki 1983 (médaille d'or relais 4 x 100 et 4 x 400)
6 fois championne d'Europe (1978, 1982, 1986)

Silke Gladisch-Möller
Médaille d'or au 100m, au 200m aux championnats du monde d'athlétisme de Rome 1987.
Heike Drechsler
Deux fois championne olympique,
Elle a été détentrice des records du monde du saut en longueur et du 200 mètres.

NAGEUSES
Kornelia Ender
Quatre Médailles d'or à Montréal 1976. Elle a établi vingt-trois records du monde dans les compétitions individuelles.

Petra Thümer
Championne olympique 400m nage libre et 800m Jeux 1976
Barbara Krause est triple championne olympique aux Jeux olympiques de 1980 à Moscou, remportant les courses du 100 mètres nage libre, du 200 mètres nage libre et du relais 4×100 mètres nage libre

Petra Schneider
-Moscou 1980
Médaille d'or sur 400 m quatre nages
Médaille d'argent sur 400 m nage libre
-Championnats du monde Guayaquil 1982
Médaille d'or sur 400 mètres 4 nages
Médaille d'or sur 200 mètres 4 nages
Médaille d'argent sur 400 m nage libre
A la fin de l'année 2005 après la demande Petra Schneider formule la demande auprès de la fédération allemande de retirer des tablettes le record qu'elle détenait encore, pour la raison que celui-ci avait été réalisé grâce au dopage.

Ute Geweniger
Double championne olympique aux Jeux olympiques de 1980 à Moscou, remportant les courses du 100 mètres brasse et du relais 4×100 mètres quatre nages.

Birgit Meineke
Trois fois championne du monde, cinq médailles d’or lors des Championnats d'Europe en 1983 à Rome.

Kristin Otto
Elle atteint le sommet de sa carrière lors des Jeux olympiques de 1988 à Séoul où elle réussit l'exploit de remporter six médailles d'or, et quatre titres individuels sur 50 et 100 mètres nage libre, 100 mètres papillon et 100 mètres dos. Elle est 7 fois championne du monde.

La supériorité des athlètes est-Allemandes s'exprime en Relais.
Athlétisme : Médaille d'or relais 4 x 100 et 4 x 400 aux championnats du monde d'Helsinki 1983
Record du monde Silke Gladisch, Sabine Rieger, Ingrid Auerswald et Marlies Göh Lors de la 4e coupe du monde des nations d'athlétisme, le 6 octobre 1985 à Canberra en Australie
Natation Médaille d'or sur 4 × 100 mètres nage libre : championnat du monde 1982 et 1986, Jeux Séoul 1988

Jean-Pierre de Mondenard, spécialiste du dopage : « Le dopage en Allemagne de l’Est était systématique, mais il concernait surtout les jeunes nageuses, dès l’âge de 10 ans. Les athlètes n’étaient pas informées de ce qu’elles prenaient. C’était des boissons, des pilules multicolores pour les plus jeunes, toujours présentées sous le vocable de “vitamines”. Si les filles étaient massivement visées, c’est parce que le dopage hormonal est plus efficace sur la femme que sur l’homme. Ce qui fait la différence, dans le sport, c’est l’hormone mâle. Donc, donner des hormones mâles aux femmes permet d’améliorer considérablement leurs performances et d’avoir des progrès immédiats car les femmes, qui ont naturellement peu d’hormones mâles, réagissent vite quand on leur administre des anabolisants... En clair, il est plus facile de viriliser des femmes que de surviriliser des hommes pour améliorer les performances. La caractéristique de l’Allemagne de l’Est était justement de dominer le sport féminin, et non le sport masculin, où elle était au même niveau que les autres. Il y avait des athlètes masculins de haut niveau en RDA mais ils étaient peu nombreux, au regard de toutes les championnes d’athlétisme et de natation qui ont hissé le pays aux premières places des podiums olympiques.

Avec les femmes, les dirigeants est-allemands étaient d’autant plus sûrs d’obtenir des médailles que les autres nations avaient de fortes réticences à doper leurs sportives, de peur de perturber à jamais leur fonction génitale. Les autorités et les médecins de RDA n’ont eu, pour leur part, aucun scrupule à doper massivement des femmes, des enfants... Sans se préoccuper de la vie future de ces sportifs ! Dans le camp d’en face, aux Etats-Unis et ailleurs, on se dopait également, mais on épargnait les jeunes femmes pour ne pas risquer de provoquer des répercussions irréversibles. Un grand nombre de sportives est-allemandes qui ont pris des hormones sur un long terme sont d’ailleurs devenues stériles : cela a bloqué leur production d’ovocytes. »

En 2000, à Berlin, deux anciens responsables sportifs est-allemands, Manfred Ewald, ex-président de la Confédération des sports de RDA, et Manfred Höppner, ex-directeur adjoint du service de la médecine sportive, sont jugés et condamnés. Ils écopent respectivement de 22 mois et de 18 mois de prison avec sursis.

En 2000 encore, Stefan Hetzer, ancien entraîneur de la nageuse est-allemande Kristin Otto, sextuple médaille d'or olympique, a été condamné à une amende de 50 000 francs pour avoir dopé neuf mineures, a indiqué hier le procureur de Leipzig. Il aurait, à l'époque de la RDA, administré un anabolisant ­ l'oralturinabol ­ à au moins neuf nageuses âgées de 14 à 20 ans, dont Kristin Otto.

L’ex-nageuse américaine Shirley Babashoff a choisi le 40e anniversaire des Jeux olympiques de Montréal pour lancer un livre intitulé Making Waves dans lequel elle traite abondamment du cas des nageuses est-allemandes qui lui ont ravi des médailles d’or en 1976 en utilisant le dopage.

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